2020, ça sert à rien !

2020, ça sert à rien !

En balançant les photos de mon Trouduc sur Insta, je ne pensais pas susciter autant de commentaires rageux ! Si on a même plus le droit de raser son chat pour lui donner un style de hipster avec une bebar de bûcheron !

Encore cette vermine vegan de la protection des animaux qui veut sauver la planète et les dauphins. Ça va Tryo ? Quand il s’agit d’aller sermonner les manouches qui bouffent du hérisson au barbecue, on l’entend moins leur grande gueule ma copain !

Quelle année de merde ! Même en 1941 sous l’occupation, les français n’avaient pas connu de confinement et sans attestation, les résistants pouvaient s’adonner à de belles parties de cache-cache dans le maquis pour s’amuser un peu. Bon, c’est sûr qu’il valait mieux pas se faire trouver par les grand-méchants loup de la 2e division SS « Das Reich » au risque de jouer à un autre jeu beaucoup moins ludique : « Cours-tu plus vite qu’une balle de MG42 ? » que les allemands très joueurs à l’époque, ont rebaptisé la balle au prisonnier. Alors, on t’apprend pas ça dans ton manuel d’histoire !

Une année à oublier je disais, avec la disparition d’une légende mondiale du Sport. Les superlatifs viennent à manquer pour qualifier ce génie de la balle qui a bercé toute mon enfance et fait naître tant de vocations chez de nombreux joueurs à travers le monde. Je veux bien-sûr parler de Jacques Secrétin, l’un des plus grands pongistes français. Avec une table à son nom dans la cave de chez mes parents, je lui dois mes premières tournantes avec mes potes. Un coup à toi, un coup à moi… que de beaux souvenirs !

Mais pas cette année. Le soir de l’allocution de notre cher président annonçant la fermeture des bars fin octobre, j’ai fait une crise d’angoisse. Il m’a fallu deux 102 bien tassés pour refaire surface. Pour moi, le bar c’est comme une église en plus festif. Dans cette religion dont nous célébrons le prophète Maître Kanter, je suis un croyant convaincu et un fervent pratiquant. Lorsque Renato, le barman brésilien fidèle parmi les fidèles, me sert un ballon de rouge et m’offre cette petite galette en prononçant solennellement « Le corps d’une chips », j’atteins une plénitude que seuls les piliers de comptoir peuvent connaitre.

Ce mercredi d’octobre, l’État me prive de mon seul lieu de cuite… euh culte. Comme Cendrillon, j’ai jusqu’au jeudi minuit pour profiter du bal et danser jusqu’à plus soif. Dès l’ouverture 8h, nous sommes en place au bar avec mon pote Gérard, disciple protestant qui ne croit pas au vin rouge mais au pastis 51. Le barman loue notre dévotion et notre sens du sacrifice. À 23h, malgré les dents du fond qui baignent, nous sommes toujours là, prêts à foutre le souk et tout le monde est corda.

SHARE

Laisser une réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *